DeStress : Mise en stress thermique et hydrique de plants de douglas et pin maritime
Le changement climatique constitue une menace croissante pour la santé de nos massifs forestiers. Certaines essences voient leur mortalité augmenter, que ce soit au stade de la plantation ou à l’âge adulte. Cette mortalité entraîne également une augmentation des coûts de reboisement et une baisse des revenus lors des récoltes de bois. Pour adapter les forêts, il est possible d’actionner différents leviers mais dans le cas des plantations, l’utilisation de variétés adaptées reste un prérequis décisif.
FCBA a sollicité le soutien de Plantons pour l’avenir pour mettre à l’épreuve, au printemps 2025, des résultats préliminaires (obtenus en 2023 et 2024) sur deux essences d’intérêt économique majeur : le pin maritime et le douglas.
Le projet vise à identifier et caractériser la variabilité des traits fonctionnels des plantes qui favorisent la résistance aux stress climatiques, ainsi qu’à définir un protocole de mise en stress reproductible à large échelle. L’enjeu est à la fois d’identifier des seuils de température et de stress hydrique, de suivre la réaction des plants et de déterminer les corrélations avec différentes variables mesurables directement sur les plants. Les mesures sur plants consistent en des mesures simples (hauteurs, diamètres, masses des tiges, racines, etc) ainsi que plus complexes (surface foliaire, température foliaire, état hydrique avec une chambre à pression).
Les tests impliqueront 5 modalités de stress hydrique et thermique, seuls ou combinés et, pour chaque espèces, 4 variétés. Ils seront menés dans les serres et la chambre climatique du FCBA en Gironde.
Ces travaux permettront d’intégrer le/les critères de résistances aux stress directement (tests en chambre climatique) ou indirectement (mesures des variables corrélées au comportement en situation de stress) dans les programmes d’amélioration des variétés forestières et de disposer à moyen terme de graines de vergers adaptées aux conditions climatiques futures. A court terme, ils permettront d’évaluer les variétés actuellement utilisées.